Aout 2022 – Le canot est de nouveau opérationnel

Beaucoup de retard sur les travaux qui s’explique par le changement de la maitrise d’ouvrage passée de l’association à la Mairie, l’association restant Maitre d’œuvre. Les mauvaises surprises ont également contribué à ce retard, mais en juillet les travaux étaient enfin orientés vers les finitions.

Le point sur les travaux coque
Dans la dernière gazette nous étions en plein masticage de la coque. Pour mémoire : Chaque rivet est traité avec une résine epoxy bi-composant. Compte-tenu de la porosité du bordé, 3 passages sont nécessaires. Cette résine est ensuite préparée avec un épaississant et le mastic obtenu est appliqué sur les rivets. Après ponçage, une couche de peinture primaire d’accrochage est appliquée sur l’ensemble de la coque et on recommence le masticage des rivets. A nouveau une couche de primaire et on applique enfin un mastic glycéro de finition avant la dernière couche de
primaire. La coque est ainsi prête pour la mise en peinture.

L’atelier peinture après le traitement de la coque. Attention à ne pas se mélanger les pinceaux entre peinture primaire, peinture bi-composant, blanche, gris clair et gris foncé, peinture coque, verte, blanche,
antifouling…


Après la peinture de la coque en vert et la moustache en blanc il restera l’antifouling sur les œuvres vives (partie immergée de la coque). A noter que les guirlandes, permettant aux naufragés de s’accrocher, ont été modifiées pour retrouver une conformité avec l’état d’origine




La laque verte de la coque est si parfaitement
appliquée que l’on peut se voir dedans. Ci-contre un adhérent en bleu de travail (orange), se photographie sur l’étrave.

Alignement des lettres et mise en place du nom sur la poupe, Bâbord et Tribord.

Mise en place des chandeliers.



Le retour des moteurs
La salle des machines débarrassée des moteurs a été nettoyée repeinte et rééquipée pour accueillir les moteurs

On lève… …et on pose
le moteur Bâbord dans
la salle des machines
fraichement repeinte

Parmi les modifications apportées, il y a le dalot qui n’existait plus et qui a été remis en place. Il s’agit d’une pièce historique récupérée sur un sistership de l’Aimée Hilda détruit il y a plusieurs années. Ce dalot permettait l’évacuation rapide de l’eau embarquée par les paquets de mer.
D’après les calculs des documents de la construction, le poste avant rempli d’eau pouvait ainsi se vider en 15 secondes. On remarque les contrepoids qui permettait la fermeture des trappes après évacuation de l’eau et empêchait l’eau de rentrer par le bas

Ci-contre remise en forme des rambardes (ou chandeliers ou batayoles). Celles-ci ont été galvanisées et pour se faire ont dû être coupées en 3 parties. Cette opération et le transport les avaient déformés. La méthode semble approximative mais on voit ci-dessous que l’ajustage est optimum

l’Aimée Hilda est prêt pour le départ.

A l’arrivée sur le quai du Bloscon et avant la mise à
l’eau, remise en place du mat et derniers réglages.
Ci-contre le parc à aussières, lui aussi restauré
dans son état d’origine.

En route pour la mise à l’eau avec l’élévateur du Bloscon ( port de Roscoff)


La descente et la mise à
l’eau.

Malheureusement après une heure d’essais infructueux pour démarrer le moteur tribord et différents problèmes sur les pompes, il a fallu remettre le canot sur le quai pour correction des défauts

Deuxième tentative couronnée de succès, en arrière les deux et on quitte la darse en route vers le mouillage de Saint Pol de Léon à 3,5 milles du port du Bloscon.

Et on le laisse
quelques jours dans
le port de Saint Pol
en zone d’échouage
pour permettre au
bois de regonfler.

En route pour Perros Guirec le 12 août. Passage de la Meloine au large de Roscoff vers 18h00. L’heure d’arrivée est estimée à 21h00.

Malheureusement les problèmes n’étaient pas terminés. Les pompes Japy qui font le transfert entre les réservoirs à gazole et les cuves journalières refusent de se réamorcer. Les moteurs sont alimentés par gravité à partir de ces cuves journalières et il faut les remplir régulièrement à partir des réservoirs. A plus d’une heure de route de Trebeurden c’était la panne sèche et on a arrêté les moteurs pour ne pas les désamorcer. La gymnastique pour récupérer un peu de gazole à partir des réservoirs principaux ne sera pas détaillée ici. Cela a été très laborieux. Avec quelques litres et compte-tenu de la perte de temps il a été décidé de rallier Trebeurden où l’Aimée Hilda à participé à la Fête de la Mer de la SNSM les 14 et 15 août

Escale un peu forcée à Trebeurden mais qui était néanmoins dans le planning.
Comme à l’accoutumée ce vieux canot de sauvetage a suscité un grand intérêt de la part du public, présent en nombre lors de cette fête de la SNSM.

Les histoires de l’Aimée Hilda
intéressent les auditeurs de tous âges.

Une petite visite du SNS 218

En plus du problème de gazole il a été constaté lors de l’escale de Trebeurden, une entrée d’eau sur le piston arrière du moteur tribord. Le moteur bâbord étant incertain (il chauffait lors du retour de Saint Pol de Léon) nous avons fait appel à la SNSM pour le retour en remorque vers Perros Guirec le soir du 15 août.

Rendez-vous à 19h00 à l’extérieur du port de Trebeurden et le Président Toutain, le SNS 098, nous passe une remorque de 150 mètres

Le SNS 098 nous délègue 2 équipiers de haut niveau,
le Président de la station de Ploumanac’h, en personne ainsi que l’un des patrons.



Et une arrivée après le coucher du soleil dans le port de Perros Guirec

Aujourd’hui 24 août, tout va bien, les pompes Japy ont été visitées et fonctionnent parfaitement, les 2 moteurs après intervention des mécaniciens sont en pleine forme.
Il reste quelques finitions et corrections pour cela l’Aimée Hilda sera mis sur le quai du Linkin, à Perros Guirec, le vendredi 2 septembre à 14h45. Il y restera 3 jours pour une remise à l’eau le mardi 6 à 14h00.


Ci-contre, Jean-Pierre et Jean-Yves procèdent aux
derniers réglages moteur lors du transfert de Perros à Ploumanac’h

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