Le canot

L’Aimée-Hilda est un canot de sauvetage insubmersible et auto-redressable conçu par l’architecte naval Eugène Cornu, construit par les chantiers Jouët à Sartrouville en 1949.
Il fait partie d’une série de 32 canots.

La construction de ce canot est assez originale pour l’époque et répond à plusieurs critères :

  • Légèreté et robustesse
  • Étanchéité de la coque et du pont même après plusieurs semaines dans un hangar.
  • Insubmersibilité et auto redressement en cas de chavirage
  • Évacuation rapide (quelques secondes) de l’eau embarquée dans les cockpits

 

La structure longitudinale est classique avec quille, étrave et étambot en chêne.
Le bordé quant à lui est composé de 3 plis de lattes d’acajou entre lesquels est insérée une toile huilée. Ces plis sont collés et surtout rivetés (en cuivre) entre eux. Le pont est construit de la même façon.
L’ensemble est renforcé par des varangues de chêne et des membrures en acacia étuvé pour la coque, et par un barrotage serré pour le pont. Une serre-bauquière court sur toute la longueur de chaque coté, renforcée à l’extérieur par une solide bourlingue en chêne. Les roofs sont construits en latte de sapin et entoilés.

La stabilité de forme est renforcée par une quille de fonte et par un bourrelet de kapok enserré dans une toile épaisse, fixé sur la bourlingue au niveau de la préceinte (actuellement remplacée par une défense).

L’insubmersibilité est assurée par des caissons de cuivre étanches qui remplissent tous les espaces libres sous le pont principal, sauf le local machine.
L’auto-redressement en cas de chavirage se fait grâce au poids de la quille en fonte et à la forme arrondie des roofs.
Trois puits de grande taille, munis de clapets de non-retour, assurent l’évacuation rapide de l’eau embarquée.

Pour améliorer encore la sécurité, les hélices sont placées dans des tunnels et sont accessibles, à la mer, par une trappe disposée à leur aplomb, ce qui permet éventuellement de se débarrasser d’orins qui seraient pris dans les hélices.

Termes de charpente